vendredi 4 janvier 2013

Divergente


4ème de couv : Dans un monde post-apocalyptique, la société est divisée en 5 factions. À 16 ans, Béatrice issue de la faction des Altruistes doit choisir sa nouvelle appartenance, pour la vie ! Cas rarissime, ses tests d'évaluation lui donnent le choix : elle est divergente... Elle doit cacher ce secret, susceptible de la mettre en danger de mort ...

Mon Avis : Franchement, je ne m'attendais pas à passer un aussi bon moment... Je voulais lire quelque chose de facile, entre les fêtes... Je voulais une lecture de paresseuse, et j'attendais peu de ce roman. Bon, ça n'est pas une révélation non plus, ça reprend avec habileté des éléments dans toute la littérature du genre de ces dernières année (un peu de Twilight, une pincée de Hunger Games, et de Stratégie Ender, quelques emprunts à la dystopie plus classique, un brin de gothique, un saupoudrage de romantisme, deux ou trois relations amicales, et une dernière touche d'Ames vagabondes, et le tour est joué !). Le personnage principale ressemble à toutes ces filles issues des romans cités précédemment : forte, courageuse, dotée de caractéristiques qui la sortent du lot. Ses amitiés comme ses amours sont attendues... Rien de bien original, donc, rien de transcendant... MAIS c'est bien foutu, accrocheur, pas écrit avec les pieds, imaginatif quant à l'univers, on se laisse prendre au jeu, embarquer, on a envie de connaître la suite, et pouf, en un rien de temps, on est à la fin de ce (pourtant) gros roman, avec une seule envie : connaître la suite !

Un bonheur insoutenable


4ème de couv' : Dans le futur, les nations ont aboli les guerres et la misère. Mais à quel prix ? Gouvernés par un ordinateur géant, les hommes sont - à l'aide d'un traitement hormonal mensuel adéquat - uniformisés, privés de toute pensée originale. Dans un univers où il n'existe que quatre prénoms différents pour chaque sexe, le jeune Li RM35M4419 va hériter de son grand-père d'un étrange cadeau : un surnom, Copeau. Ce sera le début pour lui d'une odyssée qui va l'amener d'abord à s'accepter en tant qu'individu, puis à la révolte. Il n'est heureusement pas seul, d'autres ont décidé de se rebeller. Mais seront-ils assez forts pour lutter contre Uni, le super-cerveau informatique de cette humanité déshumanisée ?

Mon avis : Le genre dystopique ou contre-utopique m'a toujours beaucoup plu. Et j'ai aimé ce roman là. L'intrigue démarre crescendo. Le roman est construit de telle sorte que l'on ait une bonne connaissance de l'univers dans lequel évolue le personnage principal et sa famille. On le découvre enfant, puis on suit son parcours, ses choix (qui en réalité sont guidés par le bien commun et Uni, l'ordinateur qui voit tout et qui sait tout). Quatre prénoms, un univers où ce qui est permis ou non est déterminé par Uni, où la guerre, la faim, le désespoir n'existent pas, mais à grand renfort de contrôles et de médicaments. Car régulièrement, on va au Médicentre recevoir sont traitement, petite injection du bonheur, mais dont on se rendra vite compte qu'elle annihile toute volonté, toute agressivité, certes, mais tout désir... Une société de moutons heureux, pacifiques et serviables. Voilà l'univers de Copeau... Mais ce bonheur là est-il enviable ? Guidé par un grand-père farfelu, Copeau voudra le pire pour son monde : faire ses propres choix... Une maladie qu'Uni veut éradiquer, traiter... Mais qui sait, peut-être n'est-il pas le seul à être "malade" ! L'intrigue se déroule sous nos yeux, palpitante souvent, plus attendue d'autres fois. Elle m'a semblé à quelques reprises traîner un peu en longueur, mais elle permet une vraie réflexion, notamment sur le contrôle. Un bon roman de genre !

samedi 22 décembre 2012

Terrienne


4ème de couv' : Tout commence sur une route de campagne... Après avoir reçu un message de sa soeur, disparue depuis un an, Anne se lance à sa recherche et passe... de "l'autre côté". Elle se retrouve dans un monde parallèle, un ailleurs dépourvu d'humanité, mais où elle rencontrera cependant des alliés inoubliables. Pour arracher sa soeur à ce monde terrifiant, Anne ira jusqu'au bout, au péril de sa vie. Elle se découvrira elle-même : Terrienne. Vous ne respirerez plus jamais de la même manière.

Mon avis : Mourlevat est un formidable conteur, vraiment. Depuis le premier de ses romans jusqu'à celui-ci, je n'ai jamais été déçue. L'univers de "Terrienne" est certes plus moderne que celui de la "Rivière à l'envers", mais c'est la même magie qui opère. Anne cherche sa soeur, Gabrielle, disparue depuis un an. Elle la cherche parce que cette dernière l'a appelée au secours par un biais bien étrange. Cette quête projettera l'adolescente dans un univers sidérant, où être "terrienne" signe son arrêt de mort. L'auteur a su avec justesse évoquer ce qui fait de nous des terriens, amoureux de notre terre, de tous ces petits riens qui nous enchantent, et créer un monde parallèle au nôtre déshumanisé et impitoyable. L'aventure est trépidante, on ne s'y ennuie jamais, et comme toujours chez Mourlevat, elle n'est que prétexte à une réflexion plus dense sur l'humanité. Bref, j'ai adoré, et je le conseille aux adolescents... et à leurs parents !

Fantômes blancs


4ème de couv' : François et Maxime ont grandi ensemble, dans le domaine de Maison Rouge, sur une île créole. A la mort de son père, Maxime devient le propriétaire du domaine et décide de quitter Paris pour revenir dans le pays de son enfance. François le suit, laissant sur place son bel amour Bénédicte. Seulement François devient vite la proie d'un ennui terrible et d'une nostalgie tenace. Tandis qu'il ressasse ses démons intérieurs, il tombe sur deux spécimens alcooliques chasseurs de trésor qui l'enjoignent à découvrir le secret de Maison Rouge. Puis lors d'une balade nocturne, il rencontre un étrange fantôme surgi de nulle part, et qui, pour retrouver sa liberté, doit raconter son histoire et retrouver son nom ! L'aventure commence, surtout que Maxime décide de construire une machine volante et que François devient son pilote d'essai...

Mon avis : Appollo et Li-An nous livrent ici une bande dessinée toute en nuances et en douceur. Nous suivons les errances, les pensées, les rêves de François, revenu sur les traces de son enfance dans la demeure où il a grandi. Maison Rouge a bien des secrets à livrer, et nous découvrons avec lui le pirate qui hante la vieille bâtisse, en recherche d'identité, de racine, et d'une oreille à qui s'épancher. Mais ce que François apprivoisera, dans cette quête de richesse et d'histoire, c'est sa propre histoire, celle de ses ancêtres, celle de l'île. Le scénario paraît parfois un peu décousu, un peu lâche, mais la ballade sur l'île de la Réunion est douce, chargée de mystère et de pittoresque. Bref, une BD très agréable, même si la truculence de la "Grippe coloniale", du même scénariste, m'avait davantage plu. 

lundi 17 décembre 2012

Moi, René Tardi, prisonnier de guerre au Stalag IIB


4ème de couv ' : Avec Moi, René Tardi, prisonnier de guerre - Stalag IIB, Jacques Tardi concrétise un projet mûri de très longue date : transposer en bande dessinée les carnets de son propre père, rédigés des années durant sur des cahiers d’écolier, où celui-ci tient par le menu la chronique de sa jeunesse, en grande partie centrée sur ses années de guerre et de captivité en Allemagne. Après avoir, comme on le sait, énormément travaillé sur la guerre de 14 – 18, c’est la première fois que Tardi se penche d’aussi près sur la période de la Seconde Guerre mondiale. Ce faisant, il développe également un projet profondément personnel : en mettant en images l’histoire de son père militaire, Tardi explore rien moins que les racines, les origines et les ressorts de sa propre vie. Ce « roman familial » prend des accents d’autant plus intimes que Tardi a associé au projet deux de ses propres enfants, Rachel (qui assure la mise en couleur) et Oscar (documentation et recherches iconographiques).

Mon avis : On connaît le travail de Tardi sur la première guerre mondiale, salvateur, cru et nécessaire... Cette fois, c'est à la seconde qu'il s'attaque. Mais pas au camp d'extermination, pas aux horreurs du nazisme, du moins, pas celles qui hantent la mémoire collective. Non, il traite d'une mémoire bien plus intime, bien plus cachée et oubliée : les prisonniers de guerre en Allemagne. On découvre la vie ordinaire de ces camps de prisonniers, la faim omniprésente, les privations, le travail forcé. Pas de four crématoire, ici, pas d'extermination massive. Mais un quotidien marqué par la nourriture manquante, les tentatives d'évasion, les combines pour survivre, la colère contre l'état français, et la haine du boche... C'est comme à son habitude, une réussite : le trait est toujours aussi incisif et parlant, il mêle petite et grande histoire, récit anecdotique et préoccupations majeures avec talent, pour notre plus grande joie. Je pense que c'est encore une fois un grand album de Tardi, qui donne à voir une part méconnue de cette guerre, une part tue, qu'il est bon et utile d'exhumer en mémoire de tous ces soldats qui ont pourri dans des camps et que l'histoire  a un peu oubliés.

mardi 11 décembre 2012

Le Choeur des femmes


4ème de couv' : Je m'appelle Jean Atwood. Je suis interne des hôpitaux et major de ma promo. Je me destine à la chirurgie gynécologique. Je vise un poste de chef de clinique dans le meilleur service de France. Mais on m'oblige, au préalable, à passer six mois dans une minuscule unité de «Médecine de La Femme», dirigée par un barbu mal dégrossi qui n'est même pas gynécologue, mais généraliste ! S'il s'imagine que je vais passer six mois à son service, il se trompe lourdement. Qu'est-ce qu'il croit ? Qu'il va m'enseigner mon métier ? J'ai reçu une formation hors pair, je sais tout ce que doit savoir un gynécologue chirurgien pour opérer, réparer et reconstruire le corps féminin. Alors, je ne peux pas - et je ne veux pas - perdre mon temps à écouter des bonnes femmes épancher leur cœur et raconter leur vie. Je ne vois vraiment pas ce qu'elles pourraient m'apprendre. 

Mon Avis : Mon avis va se voir obligé de séparer le fond et la forme... La forme... bof. Ce n'est pas très bien écrit, sans être pour autant désagréable. La langue utilisée est en permanence une langue qui se veut orale, mais je trouve que l'on tombe dans trop d'excès et d'écueils du genre. Ce n'est pas rédhibitoire pour autant... L'intrigue tient en deux lignes, on sait dès la deuxième page comment cela va se terminer, aucune des "surprises" ménagées ne tiennent tant on se doute de ce qui nous attend. Et pourtant j'ai aimé... Mais pour le fond, le contenu, le propos. Un propos peu entendu, pas relayé, voire étouffé : la parole des femmes sur leurs intimités, leurs douleurs, leurs angoisses... Tout ce dont on n'ose pas forcément parler, parce que les médecins qui nous reçoivent sont dans le médical pur, et n'ont pas le temps de nous écouter. Je dis nous, car je suis une femme, et j'ai beaucoup retrouvé dans ce roman des situations vécues face à un corps de soignants peu attentifs, quand il n'est pas incompétent à force de soins administrés aux forceps sans réelle prise en compte de la parole de leurs patientes ; c'est donc un livre sur la gynécologie, et plus encore, un livre militant pour une certaine forme de pratique, respectueuse des patientes, et trop peu pratiquée en France selon l'auteur, lui-même ancien médecin, pratique que découvre, atterré le personnage principale, jeune et ambitieuse chirurgienne qui vit son affectation comme une punition au départ... avant de changer d'avis du tout au tout. Le contenu, donc vaut vraiment le coup de subir une forme imparfaite.

Le Troisième Testament (Tomes 1 à 4)


4ème de couv' : Août 1307. L'inquisiteur Conrad de Marbourg est convoqué par l'archevêque Elsenor afin de résoudre une étrange affaire : tous les moines de l'abbaye de Veynes ont été massacrés après avoir découvert une crypte renfermant un mystérieux reliquaire. Commence alors une longue enquête au cœur des sociétés secrètes, à la recherche du Troisième Testament... "L'idée de départ nous est venue à partir de la découverte à la Bibliothèque Nationale d'une traduction anglaise d'un manuscrit datant du XIVe siècle." explique Xavier Dorison. Partant de ce texte relatant une étrange affaire juridique, Le Troisième Testament nous entraîne dans une grande enquête policière où le fantastique se profile dans l'ombre de chaque crime...

Mon Avis : Cette bande-dessinée en quatre tomes nous plonge en plein moyen âge, à une époque où la religion catholique fait une chasse impitoyable aux hérétiques et installe durablement un dogme fixe et lisse. Dans ce contexte tendu où bien souvent le politique l'emporte sur la foi, nos personnages, un ancien inquisiteur évaporé dans la nature depuis des années, et que tout le monde croyait mort, et une jeune femme élevée par l'archevêque d'Elsenor, vont se retrouver plongés au coeur d'une intrigue mystique, sur un échiquier mouvant dont les protagonistes se révèlent au fur et à mesure. Les factions en présence gardent jalousement leurs secrets. Conrad lui-même semble en savoir plus que ce qu'il ne révèle, et nous naviguons à vue avec Elizabeth. A vue et en eau trouble. J'ai beaucoup aimé cette ambiance faite de mystère, de secret, de sacré. Les dessins sont très beaux, et l'intrigue, parfois inutilement alambiquée et difficile à suivre dans les deux premiers tomes, prend tout son essor au tome 3, nous laissant haletant et impatient de terminer la série. Le final est grandiose, et ne peut laisser indifférent.

lundi 3 décembre 2012

Jaya, engagée indienne


4ème de couv': L’abolition de l’esclavage en 1848 eut pour conséquence brutale et mal estimée le manque de main d’oeuvre pour les plantations, la canne à sucre notamment. Les armateurs, armés par les gros exploitants, firent alors le tour des continents pour trouver une main d’oeuvre bon marché et prête à s’exiler à l’autre bout du monde avec la promesse d’un avenir prometteur. Ainsi s’embarqua en 1865 Jaya, comme plus de 30.000 indiens dans les années qui suivirent, à destination de l’Ile de la Réunion, donnant à l’ile d’aujourd’hui une des facettes de son identité multiraciale.

Mon avis : Jaya traite d'une page peu abordée de l'histoire réunionnaise : l'arrivée et le traitement des engagés indiens sur l'île, en complément et remplacement d'une main-d'oeuvre d'esclaves fraîchement affranchie. Jaya débarque à la Réunion en rêvant d'une vie meilleure, mais entre le trajet en mer, la quarantaine, la brutalité de ses patrons, elle ne trouvera pas forcément ce qu'elle était venue y chercher. J'aime beaucoup le graphisme de cette bande dessinée, je trouve le trait très fort en émotions... En revanche, même si j'ai apprécié le côté historique, et le récit, je suis restée sur ma faim. L'histoire est bien courte. On aurait aimé un récit plus étoffé, plus riche, car on referme l'album avec un petit goût de "c'est tout ?" bien décevant. Bravo donc pour le sujet et son traitement graphique, mais un bémol pour un récit qui tourne court, générateur de frustration.

mardi 20 novembre 2012

Quartier Western


4ème de couv' : Dans l'île de La Réunion des années 1970 on boit du " Solpak ", on fait ses courses chez le "Chinois" ou le " Zarab " du coin et on se déplace en 404 bâchée. Les enfants catholiques sont soumis à une éducation religieuse stricte et Ti-Quatorze déambule avec son baluchon dans les rues de Saint-Denis. Les jeunes filles rêvent sur les romans photos et les garçons imaginent "sauter" la mer pour faire fortune en France métroplitaine. Bref, rien de bien excitant sous les cocotiers. Mais quand Tehem mélange tout ça, l'auteur de Tiburce, héros emblématique de la BD réunionnaise, nous offre un haletant road movie avec du suspense, du sang, du sexe et du soleil bien sûr. Pour public bédéphile averti !!!

Mon Avis : Le dessin faussement naïf pourrait faire croire que l'on a à faire à une BD gentillette, avec des animaux humanisés... mais il n'en est rien ! Quartier Western, c'est la vie à la Réunion dans les quartiers populaires au milieu des années 70 avec son lot de rhum, de pauvreté, ses relations caliente, et celles qui se règlent à coup de machette ou de flingue... La construction bien ficelée nous met en présence de tous les protagonistes pour nous faire découvrir ensuite les raisons de leur présence à la boutik shinoi... On y vend de tout : de la nourriture, du rhum, de l'espoir et de la sagesse. J'ai bien retrouvé l'ambiance de la boutik, toujours en vigueur aujourd'hui, dans une moindre mesure (heureusement). Les personnages sont hauts en couleur, mais ils n'ont rien d'angélique. Chacun essaye d'échapper à ses démons sans y parvenir, qu'ils soient réels ou non. Le tout pimenté à la sauce créole. Bref, un moment hilarant, parfois grinçant, mais toujours juste, sur une société en plein mutation qui donnera la Réunion d'aujourd'hui. Le trait est incisif et le choix des animaux apporte de la rondeur aux passages les plus terribles. C'est indéniablement ce qui fait le charme de cette bande dessinée, qui, à la manière des fables, et par le truchement des animaux, sait à la fois nous instruire et nous séduire, nous terrifier et nous amuser.

dimanche 18 novembre 2012

La Grippe Coloniale (Tomes 1 et 2)


4ème de couv' : En mars 1919, les derniers soldats de la Grande Guerre rentrent à la Réunion où ils sont accueillis en héros. Mais le retour dans la vieille colonie n'est pas aussi joyeux qu'on peut l'espérer : les soldats ont changé durant la guerre, ils sont infirmes, révoltés, désabusés, et portent un regard amer sur une île qui a évolué sans eux. Evariste Hoarau et quelques autres démobilisés essaient tant bien que mal de retrouver une place dans une société où les tensions sociales et raciales sont vives, tandis qu'un mal foudroyant frappe la colonie : la grippe espagnole emmenée par le navire des soldats...La Grippe Coloniale est une nouvelle série saisissante de la collection Equinoxe, associant les qualités d'être à la fois humoristique et tragique, drôle et sombre.

Mon avis : Un grand merci à ma voisine pour m'avoir fait découvrir cette BD ! Nos 4 héros reviennent de la guerre, la grande, la der des ders... Ils vont retrouver leur chère île, la Réunion. Mais si la guerre n'est pas allée jusque là, le monde a changé. Et la grippe espagnole va précipiter encore ce bouleversement sociétal : blancs, noirs, métisses, aucun n'échappera à ce fléau. Si cela annonçait une société nouvelle, fondée sur davantage d'égalité ? Les auteurs, à l'égalité, ils n'y croient guère, mais à la fraternité, oui : celles d'hommes simples que leur statut social sépare, mais réunis dans une même souffrance. Il y a tout ce que j'aime : un trait incisif, pas parfait, mais qui fait à merveille ressortir les individualités, les failles et les fêlures des personnages, de l'humour, un grand humanisme, une réflexion profonde, une plongée dans la grande et la petite histoire. Bref, cette série est vraiment une réussite...