4ème de couv' : Ce roman, le plus célèbre de l'auteur, est aussi largement
autobiographique. Comme dans l'ensemble de son oeuvre, Hervé Bazin y
donne les raisons de sa haine et de son combat contre toutes les
oppressions familiales et sociales. Vipère au poing raconte la
lutte impitoyable livrée par Brasse-Bouillon, alias Jean Rezeau, ainsi
que ses frères, contre leur mère, une marâtre odieuse, calculatrice et
violente. Folcoche, ainsi que ses enfants la nomment, règne avec
autorité sur une famille angevine bien-pensante, ne lésinant pas sur les
coups de fouet, les brimades et les humiliations. Mais Brasse-Bouillon
est malin, vif et clairvoyant. Il affronte sa mère en lui tendant à son
tour les pièges qui l'aideront à avoir raison d'elle. Au premier
degré, le livre possède un incontestable humour qui marque les esprits
(inoubliable Folcoche, parangon de méchanceté !). Mais, il est avant
tout un cri d'enfant et la dénonciation d'un certain modèle d'éducation
qui fit longtemps les beaux jours des familles françaises.
Mon Avis : Un avis rapide, car c'est une relecture, plus de 20 ans après la première... J'avais vraiment aimé lire ce livre, trouvant Folcoche atroce, et Brasse-Bouillon admirable dans son combat contre sa mère. J'ai aujourd'hui certainement mieux apprécié la finesse de l'écriture de Bazin, les traits d'humour du texte que je n'avais pas perçu adolescente, mais j'ai aussi pu mesurer combien Jean était le produit de cette éducation et de cette époque, me le rendant parfois désagréable, ou juste agaçant... En tous cas, j'ai aimé pour la deuxième fois cette histoire, avec peut-être moins d'intensité (car avec moins de révolte ?) réalisant davantage que l'éducation reçue par le personnage principal, quoique exagérément stricte et odieuse n'était peut-être pas tant une exception que cela...
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